Introduction
moyennes
Démarrage
FO ou récifal
Micro, nano et pico
Time and Money
commencer
Composition
Dosages
conseillés
au débutant
Estimation
des couts
Abréviations
Glossaire
matériel
10 clés du succès
Cycle de l'azote
Paramètres
Photographies
Ecosystèmes
récifaux
Les animaux
Les animaux - le projet de population
Voici un choix de quelques invertébrés et poissons convenant à l’aquarium récifal du débutant. C'est une introduction à votre plan de peuplement que vous aurez murement réfléchi en collectant le maximum d'informations sur les besoins et les conrtaintes de vos pensionnaires. Toutes les espèces citées ici sont faciles à maintenir et les quelques exigences ou difficultés particulières sont notées pour chacune. La plupart des animaux sélectionnés, poissons et invertébrés non fixés, sont considérés comme ‘paisibles’. Les relations intra-spécifiques (au sein de la même espèce) dans un monde clôt ne sont généralement pas très bonnes à l’exception des couples formés. La limite imposée par la dimension de l’aquarium modifie profondément le comportement des animaux. Ainsi les animaux naturellement territoriaux et vivants en couple sont plus à leur place dans un volume réduit que les espèces grégaires vivant en marge du récif. En cas de doute, pour éviter une compétition acharnée, il vaut mieux ne placer qu’un ou peu d’individus d’une même espèce et de disposer d’un décor suffisamment complexe pour fournir une impression de sécurité. Le nombre de spécimens indiqué tiens compte de cela et correspond à la population d’une même variété pour un aquarium d’une centaine de litres environ.
L’introduction des différentes populations dans un aquarium nouvellement monté respectera une chronologie selon la maturité de l’aquarium.
Plus d’info dans la partie consacrée à ‘La phase de démarrage’.
Les invertébrés
Si la présence des poissons est ‘facultative’ et plutôt ‘décorative’, celle des invertébrés marins est, par contre, nécessaire à l’équilibre biologique.
Herbivores et détritivores utiles
Mollusques gastéropodes
Astrea, Nerita, Cyprea, Oliva, Haliotis, Euplica et Stomatella
Premiers habitants introduits dans l’aquarium, les gastéropodes herbivores (alguivores) sont chargés de nous aider à lutter contres les algues inférieures. Ils se nourrissent de celles qui poussent sur les vitres et les pierres vivantes et certains fouissent le substrat. Plus efficaces que leurs homologues d’eau douce ils sont réellement utiles.
Astrea Taille : 1 à 3 cm. C'est un alguivore type, il fait partie des nettoyeurs que l'ont trouve dans tout aquarium marin. Il se nourrit des algues qui poussent sur les vitres et les pierres vivantes. Très recommendable.
Trochus et Astrea
Nerita Taile 1 à 2 cm. Coquille de forme arrondie et striée. Parfait alguivore. Il a parfois une tendance à s'échapper de l'aquarium. Très recommendable.
Cyprea Taille : 2 à 3 cm Le Cypraea Annulus est appelé aussi porcelaine c'est un bon nettoyeur aux moeurs nocturnes. De plus il est assez original.
Haliotis Taille : 2 à 4 cm, l'Haliotis est un petit ormeau, alguivore original pour nos aquarium
Euplica Moins de 1 cm. Petit gastéropodes se multipliant rapidement dans l'aquarium. Ils ne font aucun dégât et aident au contrôle des algues et des déchets organiques si leur nombre est suffisant. Ils participent à l'équilibre et la stabilité de l'aquarium.
Euplica varians petit gastéropode, arrive assez fréquement avec les pierres vivantes. Ce petit escargot s'échange entre amateurs car il se multiplie avec facilité. Il ne fait aucun dégât mais sa petite taille limite son efficacité. Il s'identifie aisément, outre sa petite taille, il possède un organe sensitif en forme de trompe très reconnaissable.
Stomatella Les Stomatella, sont de petites limaces, pourvues d’une courte coquille ne les recouvrant que superficiellement. Elles arrivent parfois avec les pierres vivantes. Comme d’autres gastéropodes, elles se reproduisent sans problème dans l’aquarium, leur nombre peut être important sans aucun inconvénient et la population de la colonie se régulera naturellement.
Cerithium,Strombus, Nassarius et Oliva
Cerithium et Strombus Taille : 1 à 2 cm Le Cerithium sont de bons nettoyeurs de sable. Leur rôle est moins de se nourrir d'algues que de maintenir le substrat.
Nassarius et Oliva Taille 2 à 3 cm L'Oliva Sayana ou le Nassarius sont de remarquables nettoyeurs de détritus se trouvant dans le sable. L'appétit un peu excessif.
Turbo ‘zébré’
Turbo, Tectus, Trochus
Taille : 3 à 5 cm De taille plus importante que les gastéropodes précédents et leur efficacité est proportionnelle à leur taille, ils bouleversent cependant plus l'aquarium et n'hésitent pas à pousser les roches.
Précautions : Sensibles aux variations de leur environnement il faut ménager les gastéropodes lors de leur introduction en équilibrant lentement température et salinité. Ceux-ci sont aussi souvent assez maladroits et ont quelques difficultés à se remettre à l’endroit si par malchance ils se retrouvent à l’envers. Petite complication supplémentaire : Les nérites sortent facilement de l’aquarium.
Combien ? Il suffit de placer un ou deux exemplaires de Turbo, Tectus ou Oliva alors que les petites espèces seront introduites pas groupe de cinq à dix exemplaires environ.
Acanthopleura (chiton)
Taille : 1 à 5 cm Le chiton est un gastéropode dont la coquille de forme ovale est articulée ce qui lui donne une certaine souplesse et lui permet d’adhérer très fortement aux roches vivantes et aux vitres, il est effectivement très dur de le décoller de son support. Friand d’algues calcaires corallines, il décape bien les pierres vivantes. Son action est intéressante mais il n’est pas très efficace contre les algues inférieures.
Acanthopleura granulata (chiton)
Combien ? Un ou deux grands chitons sont suffisants. Quand aux petits ils arrivent souvent avec les pierres vivantes et peuvent vivre naturellement en grand nombre. Ils sont surtout actifs la nuit, de jour il restent souvent dissimulés sous une roche.
Les Arthropodes
Bernards l’ermite
Clibanarius
tricolor (pattes bleues) et Calcinus tibecens (pattes rouges)
Clibanarius tricolor
Taille : 1 à 2 cm
Calcinus tibecens
Taille : 2 à 3 cm
Originaires des Caraïbes, les bernards l’ermite Clibanarius et Calcinus sont hautement recommandables dans l’aquarium. Les
bernards l’ermite sont omnivores et leur régime alimentaire
est surtout basé sur de petites algues et les micro-organismes
morts. Fouillant inlassablement l’aquarium à la recherche
de nourriture ils participent très activement à son équilibre
et son entretien. Ils sont particulièrement recherchés en phase de démarrage. Clibanarius est efficace contre les cyanobactéries. Dans un aquarium mature, pauvre en nutriments, vous
pouvez compléter leur régime alimentaire avec des végétaux,
par exemple : Des brocolis et aussi un peu de nourriture animale.
Précautions : Comme tous les crustacés, les BH muent pour grandir. Contrairement aux autres crustacés les BH ont un abdomen mou et ils doivent trouver une coquille vide adaptée à leur taille. Il est vital de placer des coquilles disponibles, sinon ils risquent de s’attaquer à celles de leurs congénères ou à celles des gastéropodes pour se reloger.
Certains BH vivent en symbiose avec de petites anémones du genre Calliactis.
Combien ? Un groupe de quatre à six Clibanarius et un ou deux Calcinus sont parfaits pour 100 litres. Préferez les petits spécimens qui bousculent moins fortement le décor et les coraux.
Crevettes
Lysmata amboinensis
Lysmata amboinensis
Taille : 3 à 5 cm
Les crevettes Lysmata amboinensis sont réellement à leur
place dans un aquarium récifal. Elles sont autant appréciées
pour leurs nombreuses qualités que pour leur élégance.
En effet cette crevette fait partie des ‘nettoyeuses’ qui
déparasite les poissons et pour cela elles sont très bien
acceptés de ces derniers. Elles ont également l’avantage
de ne pas s’attaquer aux coraux, d’être paisibles,
peu farouche, facile à nourrir. Lysmata debelius se comporte de façon assez identique bien que plus discrète et est aussi un très bon choix.
Lysmata debelius
Lysmata wurdemanni
Lysmata wurdemanni
Taille : 2 à 3 cm
Les Lysmata wurdemanni ont une particularité intéressante
: Elles sont prédateur des anémones parasites Aiptasia.
Pour cette raison elles sont très recherchées et leur présence
est souhaitable car elles sont réellement efficaces. Comme toutes
bonne Lysmata, les wurdemanni peuvent être maintenue en couple
sans aucun problème. Elles acceptent toute sorte de nourritures.
Leur principal défaut est leur très grande discrétion,
vous les apercevrez que trop rarement et le plus souvent de nuit. Les
Lysmata amboinensis et wurdemanni sont certainement un des meilleurs
choix de crevettes récifales avec les Lysmata debelius et Thor
amboinensis (‘sexy shrimp’). Comme les Amphiprions, les petites
Thor recherchent la protection des anémones mais peuvent se satisfaire
d’Actinodiscus.
Stenopus hispidus
Stenopus hispidus
Taille : 4 à 6 cm
La Stenopus est déjà plus agressive, seule l’originalité de
sa forme peut justifier son choix. Il ne faut placer qu’un unique
spécimen ou bien un couple déjà formé sinon
deux individus de même sexe se livreront une bataille sans merci.
Précautions : Comme tous les invertébrés, les crevettes
sont très sensibles aux variations de température et de
salinité, elles devront être acclimatées avec une
extrême précaution. Les crustacés muent aussi ne
vous inquiétez pas si vous retrouvez une dépouille, votre
crevette a simplement mué et s’est probablement mise à l’abri
en attendant le durcissement de la chitine de sa carapace.
Thor amboinensis (Photo R. Parisot)
Combien ? Les Thor amboinensis acceptent volontier de vivre en groupe de quatre ou cind individus, les Lysmata seront placées en couple (ces crevettes sont hermaphrodites aussi le couple est obtenu à coup sûr) et la Stenopus maintenue solitaire pour prévenir tout combat à l'issue mortel.
Plus d'info : Article écrit pour nanoZine : Crevettes deux ou trois choses d'elles...
Spécial nano. Les crevettes, et plus particulièrement les Thor amboinensis de petites tailles, sont particulièrement bien adaptées aux nano récifs. Leur présence très attractive permet de se passer de l’animation des poissons dans un petit aquarium.
Crabes
La taille et l’appétit de certains crabes ont faits la mauvaise réputation de l’espèce mais de petits spécimens, comme le crabe vert émeraude Mithrax de taille 2-3 cm, sont omnivores et recommandables car très actifs contre les algues, les Valonia par exemple. Certains crabes sont également recherchés pour leur propre attrait, comme les crabes boxeurs Lybia tessellata symbiotiques de petites anémones tenues au bout de leur pinces. Les crabes commensaux des Acropora (Trapeziidae) arrivent avec les coraux et s'occupent activement de leur hôte. D'autres sont commensaux des anémones (crabe filtreurs Neopetrolisthes). Combien ? Les petits crabes sont achetés à l’unité.
Remarque : La plupart arrivent avec les pierres vivantes. Ils restent le plus souvent de petite taille, ne soyez donc pas à priori inquiet de leur présence, leur comportement est généralement respectable. Ce sont généralement d’excellents détritivores finissant rapidement les restes tombés au sol. Il faut cependant prendre garde les crabes peuvent aussi d'avérer de redoutables prédateurs aussi surveillez leur activité avec attention.
Echinodermes
Oursin, Echinometra mathaei
Oursins
Taille : 4 à 6 cm
Les oursins sont exclusivement herbivores et l’aquarium doit comporter
suffisamment d’algues en particulier les algues calcaires pour
subvenir à leurs besoins. Son action est très efficace,
Il passe son temps à brouter les pierres les laissant à nue
ce qui permet de les ‘régénérer’. Inconvénients
: Les oursins bouleversent facilement le décor. Les oursins diadème à longs
piquants ne sont pas conseillés car très dangereux, de manière générale attention lors de la manipulation des oursins, ceux-ci sont venimeux. Les meilleures espèces sont : Mespilla globulus,
Tripneuste Gratilla et Echinometra mathaei.
Mespillia globulus, hôte possible d'un petit aquarium car il ne bouleverse pas trop le décor (c'est le principal défaut de ces herbivores). Ce type d'oursin se couvre de débris qu'il transporte comme camouflage.
Ophiure Ophioderma appressum
Ophiure, étoiles de mer
Taille : 1 à 20 cm
Les ophiures sont des étoiles de mer aux mouvements rapides. Elles
sont dotées d’un solide appétit et d’un bon
odorat qui leur permet de trouver facilement leur nourriture. Elles ne
sont pas difficiles et acceptent tout, même les détritus.
Pour cela, et aussi pour leur comportement, elles sont indispensables
dans l’aquarium. Ophiolepis superba, Ophiomastix pamalis ou Ophiothrix
purpurea sont de très bons choix.
Combien ? La présence d’oursins n’est pas indispensable et il ne faut placer qu’un unique exemplaire dans un aquarium établi. En revanche la présence d’ophiures est réellement souhaitable et il est possible de placer de un à trois spécimens dans l’aquarium.
Archaster typicus est une étoile de mer utilisée dans les aquariums comportant de grande zones sableuses pour le nettoyage du substrat. Les autres étoiles de mer sont difficiles à acclimater et à conserver en aquarium. Les étoiles de mer aptes à l'aquarium récifal commeLinkia Laevigata et Fromia elegans, ne sont pas conseillées malgré un bel attrait. Celles-ci nécessitent une nourriture spécifique (bactéries, algues) que seuls de grands aquariums abondamment pourvus en pierres vivantes peuvent fournir.
Les échinodermes sont particulièrement sensibles aux variations de leur environnment. De plus ils ne doivent jamais être sortis de l'eau et exposés à l'air aussi vous devez être très prudent lors de leur manipulation et leur transport.
N’oubliez pas : La plupart des passagers clandestins des pierres vivantes : Les vers polychètes tubicoles fixés, les vers errants (mobiles) 'vers de feu' , les amphipodes (petites crevettes de quelques millimètres aplaties latéralement), isopodes, copépodes,, petites ophiures, etc. qui ne sont parfois classés rapidement indésirables s’adaptent bien, participent activement au recyclage des déchets et sont finalement indispensables à l’équilibre de l’aquarium.
Cnidaires, coraux mous
Les coraux font parties des Cnidaires regroupant également les anémones de mer.
Famille des Alcyoniidae (coraux cuirs)
Sarcophyton sp.
Sarcophyton sp.
Taille : 15 à 35 cm
Les Sarcophyton font partie de la grande famille des alcyonaires. Ce
sont de splendides coraux mous. Leur forme est celle d’un champignon,
les polypes recouvrant la partie supérieure. Ils sont symbiotiques
et normalement résistants. Le seul problème est leur taille
qui devient imposante dans un petit aquarium. Certains Sarcophyton à polypes clairs comme celui de la photo ci-dessus ont cependant
une croissance relativement modérée.
Sarcophyton glaucum
Sarcophyton glaucum
Taille : Jusqu’à 1m !
Ce corail finir par faire un ravissant tapis de polypes. La croissance
est presque trop rapide ! Tous les Sarcophyton nécessitent un
emplacement bien éclairé, sans excès. Ils muent
périodiquement et doivent être maintenus dans un aquarium
pourvu d’un bon brassage. La mue peut durer quelques jours pendant
lesquels les polypes restent rétractés. Ceci intervient,
selon les conditions, après une période variable de quelques
semaines à plusieurs mois. Cependant les mues à répétitions
ou de plus d’une semaine ne sont pas très bon signe et il
faudra chercher à améliorer la qualité d’eau,
l’éclairage et le brassage.
Sinularia flexibilis (bouture)
Sinularia flexibilis
Taille : 30 cm
Les Sinularia sont aussi très faciles, grandissent rapidement
et se propagent simplement par bouturage. Leur couleur dépend
essentiellement de leurs zooxanthelles aussi un exemplaire acheté rose
peut devenir beige dans l’aquarium. Dans tous les cas une exposition
bien éclairée leur convient avec cependant un brassage
plus modéré que celui nécessaire aux Sarcophyton. Les autres Sinularia sont d'apparence très proches des Sarcophyton. A l'exception de Sinularia flexibilis assez différent du l'aspect type de Sinularia, seul la présence marquée du pied permet de les différencier des Sarcophyton.
Précautions : Si les Sarcophyton spp sont résistants une fois bien installés, ils peuvent être porteurs de parasites invisibles lors de l’achat. Ces parasites provoquent une désagrégation interne. La seule solution pour sauver un Sarcophyton atteint est de tenter une bouture d’une partie restée saine en éliminant largement la partie infectée.
Autres coraux cuirs conseillés : Lobophytum, Alcyonium et Cladiella.
Famille des Clavularia
Pachyclavularia viridis
Pachyclavularia viridis
Taille : Polypes de 2 cm mais cette espèce forme un tapis très
dense.
Les Pachyclavularia viridis sont remarquables par leur couleur intense
et leur (trop) forte croissance. Ils doivent même être isolés
pour ne pas coloniser tout l’espace disponible. La solution consiste à maintenir
une distance de sécurité entre pierres pour que le corail
ne se propage pas d’une pierre à l’autre, en placant la colonie sur une zone sableuse par exemple. Cette propagation se fait par une expansion du tissu stolonifère. Espèce apparentée Briareum.
Clavularia sp.
Clavularia sp.
Taille : 5 cm.
Les Clavularia sp. tapissent aussi les pierres vivantes, leur croissance
est cependant moins exubérante. Leurs polypes beiges sont aussi
plus bien plus longs que ceux des Pachyclavularia. Ceux-ci se rétractent
totalement pendant la phase nocturne.
Les Clavularia et Pachyclavularia croissent sous un éclairage
intense et ‘montent’ toujours vers le haut de l’aquarium à la
recherche de la lumière. Ces coraux apprécient un bon brassage.
Précautions : Les Clavularia peuvent être gênés par des algues filamenteuses et ne sont introduits pour cette raison que dans un aquarium mature.
Famille des Xeniidae
Xenia sp. ‘pumping’
Xenia sp.
Taille : 5 à 10 cm.
Les Xenia ‘pumping’ se reconnaissent très facilement à leurs
polypes qui semblent pomper l’eau en permanence, c’est un
spectacle très original donnant l’illusion d’une activité de
filtrage. C’est pourtant une espèce symbiotique aimant les
zones éclairées. En revanche les Xenia n’aiment pas
un trop fort brassage empêchant le mouvement des polypes. Dans de bonnes
conditions la colonie ne tarde pas à s’étendre d’elle-même
par division asexuée jusqu'à devenir envahissante.
Famille des Actinodicidae
Discosoma et Zoanthus
Actinodiscus - Discosoma
Taille : 2 à 5 cm.
Les Discosoma ou Actinodiscus sont faciles à maintenir. Très
semblables aux anémones, ils sont parfois appelés anémone-disque,
ils sont constitués d’un polype unique dont le centre est
muni d’un orifice.
Leur coloration est très variable : Bleus, verts, oranges, rouges
ou bruns. Ils se multiplient seuls par bourgeonnement (scissiparité) parfois jusqu’à devenir
trop nombreux dans l'aquarium. Tous les parents des anémones (Zoanthus, Ricordea, etc.) peuvent cohabiter sans agression chimique entre eux.
Ricordea florida (éclairage actinique)
Rhodactis – Ricordae
Taille : 5 à 15 cm.
Proches des Discosoma ils ont les mêmes besoins. Leur disque est
recouvert de petits tentacules, ils sont le plus souvent verts ou bruns.
Dans certains cas exceptionnels les plus grands spécimens peuvent
capturer des proies.
Rhodactis
Précautions : En aquarium ces espèces se nourrissent essentiellement du produit de leurs zooxanthelles. Leur besoin en lumière et surtout en brassage est cependant moins fort que la plupart des autres invertébrés symbiotiques. Pour cette raison ils occupent souvent les places situées au fond de l’aquarium. Ne les placez cependant pas trop à l’ombre car ils seraient privés de nourriture ! Leur multiplication asexuée est identique à celle de certaines anémones (Aiptasia par exemple) qui consiste à un déplacement sur la roche, laissant des fragments donnant naissances à de nouveaux spécimens. Si le courant est trop fort, il n’est pas rare que le pied mère se détache lors de cette progression.
Rhodactis
Famille des Zoanthidae
Zoanthus, Parazoanthus
Les Zoanthaires sont de petites anémones coloniales de 0,5 à 3 cm. Symbiotiques, elles sont faciles à maintenir en aquarium. Certaines zoanthaires sont capables de capturer de petites proies comme les miettes d'Artemia. Il est facile de distinguer l’orifice buccal qui se trouve au centre de leur disque. Les Zoanthus sont un bon choix, très esthétique, pour un petit aquarium. Leur couleur varie selon les zooxanthelles hébergées.
Conservées sous un fort éclairage (HQI), les Zoanthaires colonisent rapidement le support sur lequel elles sont fixées formant un ravissant tapis. Leur progression est facilement entravée en isolant la pierre sur laquelle elles sont établies.
La famille des zoanthaires comprend : Les Acrozoanthus, Epizoanthus, Isaurus, Neozoanthus, Protopalythoa, Palythoa, Parazoanthus et Zoanthus.
Palythoa
Attention : Les Palythoa contiennent une substance toxique dans leurs tissus et il faut être prudent pendant les manipulations et particulièrement lors des bouturages.
Scléractiniaires (coraux durs)
La tentation de conserver des coraux durs et des bénitiers est grande car ces animaux sont particulièrement attractifs et représentent pour beaucoup d’amateurs une sorte de sommet à atteindre. L’installation devra tenir compte de cette éventualité dés la phase de conception, le matériel adapté à l’évolution possible de l’aquarium et le choix des invertébrés sera restreint de façon à permettre l’introduction ultérieure des coraux durs. Le débutant ne commencera pas immédiatement avec ces animaux. Pourquoi ? Parce qu’ils sont fragiles et nécessitent une excellente maîtrise dans la gestion de l’aquarium et seul un aquarium mature leur apportera les conditions indispensables à leur survie. Franchir cette étape prend environ un an à un débutant.
Les coraux durs et les bénitiers sont soumis à une réglementation stricte concernant leur importation et leur commerce. Aussi n’achetez que des spécimens accompagnés de leur certificat CITES même lorsqu’il s’agit d’échange de boutures entre amateurs. Si l’impact peur être jugé minime, l’aquariophile se doit d’avoir une attitude conforme à ses convictions. Un exemple, seuls les bénitiers Tridacna maxima sont normalement importés car ces derniers proviennent de fermes aquacoles, les autres Tridacna disponibles en France sont toujours introduits en fraude.
Les coraux durs sont divisés en deux catégories : Les LPS ou coraux durs à larges polypes et les SPS, coraux durs à petits polypes. Ces derniers étant les plus délicats.
Coraux durs à larges polypes : LPS
Les coraux durs les plus faciles à maintenir en aquariums sont les LPS [Large Polyp Scleractinian]. Ces coraux sont cependant particulièrement agressifs envers les autres colonies et peuvent, pendant la phase nocturne, déployer des filaments urticants sur une distance de près de vingt centimètres, risquant de tuer tout autre invertébrés fixé à sa portée. Autre difficulté : Le bouturage est extrêmement difficile à réaliser pour un amateur et il faut se contenter de la croissance naturelle du corail.
Caulastrea
Ce corail n’est pas particulièrement exigeant et peut convenir
au débutant. Un emplacement relativement peu éclairé et
brassé est accepté même si de meilleures conditions
sont plus favorables à sa croissance. La nuit ce corail déploie
des tentacules urticants, les filaments mésentériques qui sont excessivement agressifs pour les autres colonies.
Cynarina lacrimalis
C’est un corail facile ne demandant que peu de lumière et
un brassage modéré.
Trachyphilia
Ce joli corail assez résistant est accessible au débutant.
Il sera habitué peu à peu à un fort éclairage
pour subvenir à l’essentiel de ses besoins. Comme la plupart
des coraux déployant leur polype la nuit (dans la nature cela correspond à la remonté du plancton), il peut être
nourrit à ce moment de petits morceaux de poissons ou avec des
artémia.
Trachyphilia sp.
Euphylia
Muni de filaments mésentériques, particulièrement agressif l’Euphylia est un corail de maintenance
assez facile et dont la croissance peut devenir importante. Sa principale
exigence est le maintien stable des différents paramètres
de l’eau.
Euphylia sp.
Galaxea
Agressif et de taille importante le Galaxea forme des colonies massives
(corail ‘cerveau’). Il est cependant assez résistant.
A réserver aux aquariums de volume suffisant.
Lobophyllia
Moins agressif que les coraux précédents il est aussi robuste
et supporte être placé dans le fond de l’aquarium.
Les couleurs sont très variables du rouge au vert en passant par
l’orange et le brun.
Fungia
Ce corail doit être placé sur un fond sableux. Assez résistant
il réclame cependant un éclairage performant. Curiosité :
Ce corail est capable de se déplacer sur le fond par petits sauts
et il faut le bloquer pour le maintenir en place. Ne pas le confondre
avec Heliofungia de maintenance beaucoup plus délicate et déconseillé aux débutants.
Population de Fungia sp. en milieu naturel
Coraux durs à petits polypes : SPS
Les coraux durs à petits polypes sont les joyaux des aquariums récifaux. Ce sont cependant les coraux exigeant le plus de soins et d’attention. Leur croissance dans l’aquarium nécessite impérativement l’automatisation de la compensation en calcium avec un RAH ou un RAC (et même une combinaison des deux). Ces coraux ont besoins également d’une très bonne source de lumière et le HQI est actuellement la solution incontournable. D’autre part le taux de nitrates et de phosphates soit être maintenu très bas et la température ne doit jamais excéder 30°, même pendant des temps courts. Tout cela demande un peu de pratique et un équipement adapté. Leur forme branchue est particulièrement adaptée à un environnement particulièrement brassé et bien éclairé.
Seriatopora
Un corail branchu assez résistant s’il est maintenu dans
de bonnes conditions. Sa croissance est bonne mais souvent la base du
corail se dépeuple en polypes.
Acropora sp. vert, en arrière plan Stylophora sp. et le gracile Seriatopora sp. à gauche
Acropora
Très beau corail dur aux multiples colorations celui-ci est très
recherché. Hélas il est particulièrement délicat
et nécessite beaucoup de soins ainsi que d’excellentes conditions.
A réserver aux amateurs aguerris.
Stylophora est également un corail branchu particulièrement attractif et de couleur diverses.
Montipora
Un peu moins fragiles que les Acropora, les Montipora sont excessivement
attractifs et se présentent sous de multiples formes dont la plus
courante est le plateau. Comme les Acropora il occupe les zones proches
de la surface très bien éclairées. Les apports en
calcium doivent être suffisants pour faire face à leur croissance.
Montipora plateau
Mollusques symbiotiques bénitiers : Tridacna
Les Tridacna sont des mollusques symbiotiques, c’est à dire qu’ils dépendent de l’énergie lumineuse pour subvenir à l’essentiel de leur besoin en nourriture. Ces animaux sont particulièrement beaux. La plupart sont interdits à la vente aussi n’achetez que des spécimens issus d’élevage (Tridacna maxima). Un bénitier mettra quelque temps à se fixer et il faut lui laisser le temps de trouver une place favorable. Essayez-en quelques unes bien éclairées, si le bénitier tente de bouger, la place ne convient pas. Une fois en place le bénitier ne pourra plus être séparé de la pierre qui le supporte. Admirez un diaporama de ces magnifiques mollusques.
Les boutures de coraux
Les coraux ont en commun avec les plantes la faculté de pouvoir être dupliqués par simple bouturage. Ce mode de reproduction asexué est aussi utilisé naturellement, par exemple par les Discosoma. Il est aussi très facile de le provoquer en prélevant un morceau sur un pied mère. Pour réussir, le greffon ne doit pas être trop petit et la coupure doit être franche, la principale difficulté est de laisser en place la bouture le temps qu’elle se fixe.
Les pinces idéales pour couper le corail ressemblent à de petits sécateurs, le geste de l'aquariophile récifal ressemble beaucoup à celui du jardinier
Astuce : Les greffons de coraux durs se collent assez facilement à la pâte époxy à deux composants. Cette technique utilisable sous l’eau permet de maintenir le greffon sur une pierre vivante. Pour les coraux mous comme les Sarcophyton, Sinularia, Xenia, l’opération est plus délicate. L’astuce consiste à ligaturer le morceau sur une pierre. Le lien doit être suffisamment serré pour que le greffon ne s’échappe pas mais pas trop pour ne pas le cisailler. Solutions communément utilisées : Bande de téflon pour joints de robinetterie, élastiques, fil de pêche. Pour les coraux mous il est possible d'utiliser une colle cyanoacrylate type ‘Superglue’ en gel. Cette opération est faite idéalement hors de l’eau en séchant localement la pierre vivante avec du papier absorbant. L'opération est aussi réalisable sous l'eau.
Surtout n’hésitez surtout pas à faire des boutures, cela marche très bien !
Luttes pour l’occupation du territoire
La vie sur le récif n'est pas tranquille et la lutte pour l'occupation du terrain entre coraux est acharnée ! Les coraux sont munis d'armes chimiques performantes et sont généralement très agressifs entre espèces.Cela sert à la prédation, à repousser un éventuel prédateur et aussi la conquête de l'espace vital. Un simple contact peut être fatal pour le plus faible. Il faut tenir compte de la croissance et respecter une distance de sécurité entre les différentes colonies pour éviter tout problème. Les coraux munis de filaments mésentériques peuvent nécessiter un périmètre de sécurité important (15 cm environ) ce qui peut les exclure de petits aquariums communautaires. Les coraux libèrent également ces composés dans l'eau ce qui peut avoir un effet inhibiteur et empécher l'introduction d'espèces sensibles à ces armes chimiques.
Nemateleotris magnifica évoluant dans un aquarium récifal
En cas de contact et de nécrose, Il faut amputer rapidement le corail pour conserver la partie saine ou même tenter une bouture après un bain de quelques minutes dans une solution contenant 5 gouttes de lugol ou 10 ml de chloramphénicol pour 1 litre d’eau de mer sinon il y a un risque que la nécrose se propage rapidement. Ce symptôme est appelé RTN ou ‘Rapid Tissue Necrosis’ il entraîne la dégradation quasi irrémédiable du corail en quelques heures.
Il existe heureusement des exceptions et des cohabitations harmonieuses. Les règles suivantes évitent les principales incompatibilités :
- Il est préférable de ne pas faire un mélange coraux durs SPS, coraux durs LPS et coraux mous mais ce consacrer à une de ces familles. En plus de besoins physiques assez différents ces différentes variétés de coraux sont particulièrement en compétition et agressifs envers les autres.
- Au sein d'un même groupe : SPS, LPS, coraux mous, il y a d'assez bonne tolérances entre espèces voisines : Sarcophyton et Sinularia, Actinodiscus et Zoanthus, etc. ce qui facilite le maintien de plusieurs espèces.
- Maintenir une distance de sécurité variable selon l'agressivité du corail (importante avec les LPS).
- Les coraux, plus particulièrement les coraux mous (Sarcophyton, Sinularia, ...), libèrent des substances toxiques dans l'eau ce qui rend l'utilisation d'un écumeur et d'un filtre à charbon actif indispensable.
Ici encore l'observation du milieu naturel fourni de précieuses indications. Dans un petit aquarium il faut également réfréner ses envies et savoir se satisfaire de peu d'espèces pour éviter une compétition épuisante.
Les Poissons
Voici une sélection de poissons convenant aux petits aquariums. Le nombre de poissons est nécessairement très réduit aussi le choix se fait avec raison et après mûres réflexions.
L'utilité de l'animal dans l'équilibre du bac, son comportement social en aquarium : Agressivité, territorialité, grégarisme, font parties des paramètres à considérer.
Les balistes, poissons papillons, etc. font leur repas des coraux ou des vers tubicoles, ils seront à leur place dans un bac ‘Fish Only’ mais pas dans votre aquarium récifal où leur prédation sera fatale à la biodiversité.
D'autres sont magnifiques et vous tenteront certainement mais étant extrêmement difficiles à nourrir il n’est pas possible de les conserver en captivité au-delà de quelques mois sans soins intensifs. C’est le cas, par exemple, du Synchiropus splendidus ou poisson mandarin qui nécessite un apport de nourriture vivante trop contraignante pour le débutant.
Il faut vraiment éviter d’acheter des animaux sans réel espoir de survie.
Les spécimens commercialisés sont souvent des jeunes de petite taille, leur comportement et leur taille adulte n’apparaissent pas encore dans le bac de vente où ils semblent convenir à un petit aquarium. Ce comportement changera dans l’aquarium.
Renseignez-vous bien. Si vous ne savez pas résister à l’attrait de ce type de poissons il vous faudra un aquarium FO spécifique et probablement de grande taille.
Famille des Pomacentridae
Amphiprion ocellaris (Poisson clown)
Taille de 8 à 12 cm.
A tout seigneur tout honneur ! Le poisson clown est le symbole de l’aquarium
d’eau de mer et cette popularité n’est certainement
pas déméritée. C’est certainement le meilleur
poisson pour débutant. Si votre aquarium est de taille modeste, il doit faire quand même environ 100 litres, c’est le poisson qu’il
vous faut, vous ne le regretterez pas.
Amphiprion ocellaris (poisson clown)
Les poissons clown vivent en couple. Ceux-ci ont une particularité intéressante : Il suffit de placer deux jeunes dans un aquarium, le plus faible deviendra un mâle, le dominant une femelle. Une fois formé le couple est très uni et la reproduction ne se fait pas attendre, un couple pond régulièrement toutes les deux semaines durant de nombreuses années ! Naturellement territoriaux, les amphiprions défendent leur territoire avec conviction mais sans montrer d’agressivité excessive sauf compétition intra-spécifique. L’élevage des alevins est possible, elle nécessite cependant un aquarium d’élevage spécial.
Ponte d'Amphiprion ocellaris. Le mâle surveille les oeufs jusqu'à leur éclosion qui à lieu pendant les premères heures d'obscurité entre 8 à 10 jours après la ponte. Très attentionné, il n'est pas rare qu'il reste dix jours sans accepter de nourriture pour ventiler et nettoyer les oeufs.
Amphiprion convenant parfaitement à l’aquarium du débutant : Amphiprion percula, Amphiprion ocellaris, Amphiprion frenatus, Amphiprion latezonatus, Premnas biaculeatus. Attention : Il ne faut placer dans l’aquarium qu’un seul et unique couple de clown, toutes variétés confondues.
Faut-il une anémone symbiotique des poissons clown ?
Les anémones ne sont pas très souhaitables dans l’aquarium récifal communautaire du débutant. Elles sont fragiles, se déplacent souvent, choisissent une place qui n'est pas forcément celle que vous auriez souhaitée et avec leur pouvoir urticant elles risquent de 'brûler' les autres invertébrés au passage. Elles finissent très souvent broyées par une pompe de brassage. Leur taille est aussi incompatible avec les petits aquariums. Mais, d'autre part, les poissons clown matures sont inséparables de leur anémone symbiotique et si vous faites de la plongée vous ne verrez jamais un clown sans son anémone...
Pour rétablir un comportement 'naturel' des poissons clown dans un aquarium communautaire le meilleur compromis est de placer un corail de substitution. Les coraux mous font l'affaire. Le corail doit être résistant à l'entêtement des clowns car il ne tire aucun profit, uniquement les inconvénients, d’un contact rapproché et incessant. Dans ce cas on ne peut pas parler de symbiose. Les coraux de la famille des alcyoniidae (coraux cuirs), tels que : Sarcophyton spp, Sinularia spp, Lobophytum spp, ou de grands Rhodactis et Ricordea conviennent assez bien. Il faut en mettre suffisamment pour que le couple d’amphiprions ne sollicite pas toujours le même car ils empêchent l'épanouissement des polypes. Les Pachyclavularia spp très robustes et de croissance rapide sont également appréciés. Il faut être conscient que le corail est un pis aller pour le clown et le clown un parasite pour le corail, il ne s'agit que d'un arrangement acceptable.
L’alternative est de faire un aquarium spécifique avec une véritable anémone symbiotique. La tâche est cependant très délicate pour un débutant car les anémones ont à peu près les mêmes exigences que les coraux durs, c’est à dire une eau d’excellente qualité et un éclairage HQI intense et de bonne qualité. Le taux de mortalité de ces animaux en aquarium atteindrait 90%, faute de soins appropriés. Il faut protéger les diverses aspirations des circulations d'eau pas des crépines à mailles très fines. Autre difficulté, les symbioses anémones-Amphiprions sont clairement établies. Ainsi pour les A. ocellaris et A. percula conviennent les anémones Heteractis magnifica, Stichodactyla gigantea et Stichodactyla mertensii. Les A. frenatus sont moins difficiles mais le meilleur choix est l’anémone Entacmea quadricolor. L’anémone est également symbiotique et nécessite une situation éclairée. La meilleure façon de tenter de stabiliser l’anémone est de la placer sur le fond de façon à ce qu’elle puisse enfouir son pied et le recouvrir partiellement de sable, quelques centimètres suffisent. Il reste encore à assurer une nutrition correcte. D’autres symbioses avec les anémones existent, notamment avec les petites crevettes Thor amboinensis et les Periclemenes.
Plus dinfo, article écrit pour nanoZine : Liens hétérospécifiques (Les symbioses)
Amphiprion perideraion, Amphiprion malanopus et Amphiprion clarkii
Combien ? Un couple d’Amphiprion formé de deux jeunes choisis de taille différente est parfait. La différence de taille établira une hiérarchie évidente et le dominé deviendra rapidement un mâle, sans trop de combat. Un aquarium de 100 à 200 litres est suffisant.
Astuce : Comme d’autres poissons, les Amphiprions sautent parfois hors du bac, ce n’est pas volontaire de leur part, il s’agit d’un réflexe de fuite. Prenez la précaution d’empêcher leur sortie accidentelle de l’aquarium en mettant en place un bandeau ou un couvercle grillagé servant de cache surtout pendant la phase nocturne.
Plus d’info pour la réalisation d'un cache au chapitre ‘Les inconvénients de l’éclairage’
Chromis viridis (poisson demoiselle)
Taille 8 à 10 cm
Les élégantes Chromis, Chrysiptera et Dascyllus sont appelés
tout naturellement « poissons demoiselles ». Dans la nature
ce sont des poissons grégaires, vivant en banc en frange du récif.
Dans l’espace réduit de l’aquarium leur comportement
social est perturbé. Que leur doux nom ne vous laisse donc pas
supposer un caractère paisible : Les demoiselles sont assez agressives,
ce comportement est heureusement nettement intra-spécifique bien
qu’une Chromis défende ardemment son territoire en aquarium.
Chromis viridis (Poisson demoiselle)
Seul un grand aquarium permet de conserver en groupe les poissons demoiselle. Les demoiselles sont cependant excessivement résistantes et sont dotées d’un appétit vorace et très faciles à nourrir. C’est probablement le poisson récifal le plus solide. Chromis viridis est le meilleur choix de cette famille car un peu moins batailleur. Autres choix possibles : Dascyllus aruanus, Chrysiptera sp .
Abudefduf saxatilis en milieu naturel. Ce poisson demoiselle est inapte dans l'aquarium récifal communautaire
Combien ? Dans un petit aquarium pour éviter un harcèlement
incessant du plus faible par le groupe, puis finalement par le plus fort,
il ne faut placer qu’un unique exemplaire de Chromis. Un aquarium
d’un volume supérieur à 150 litres est nécessaire pour un petit groupe, l'idéal est de disposer d'un banc de 6 à 8 individus dans un aquarium de volume de 300 à 400 litres.
Famille des Apogonidae
Pterapogon kauderni (Apogon)
Taille : 8 cm.
Les apogons Pterapogon kauderni ou Apogon nematopterus sont
de tranquilles poissons vivant en couple dans un petit aquarium.
Lors de l’achat le
couple doit déjà être
formé. La possibilité d’échange en cas d’incompatibilité est
un leurre car on s’aperçoit hélas que trop tard
de l’inimitié et récupérer un animal dans
l’aquarium récifal est pratiquement impossible sans dégats. Les alevins
des Pterapogon kauderni ont la particularité de
se réfugier dans les piquants des oursins diadème, leur élevage
par un amateur est même envisageable. C’est une sélection
possible pour la réalisation d’un aquarium spécifique
mais les placides apogons ne sont pas particulièrement recommandés
dans un aquarium communautaire.
Pterapogon kauderni et Sphaeramia nematoptera
Famille des Grammidae
Gramma loreto (Serran royal)
Taille : 10 cm.
Ce poisson calme vit le plus souvent caché dans le fond de l’aquarium.
Sa coloration est surprenante : De la tête au milieu du corps il
est bleu puis jaune jusqu’au bout de la queue. Leur alimentation
est constituée de préférence par de petites proies
vivantes, ils finissent cependant par accepter les nourritures congelées.
Les deux sexes ne sont pas différenciables et pour éviter
une lutte permanente Il est préférable de ne placer qu’un
unique exemplaire dans l’aquarium. Convient à partir d’un
volume de 100 litres.
Famille des Pseudochromidae
Pseudochromis paccagnellae (Vanille-fraise)
Taille : 7 cm.
Très proche du Gramma loreto la couleur de la tête de ce
poisson est plus rose. Les conditions de vie sont aussi les mêmes
que celle du Gramma. C’est un poisson calme convenant bien à un
aquarium récifal bien pourvu en cachettes. Comme avec le Gramma,
c’est un poisson à conserver solitaire. Sa ressemblance
avec le Gramma est telle qu’il ne faut placer qu’un seul
de ces poissons dans le même aquarium. En effet, les couleurs remarquables
des poissons récifaux leur permettent de se signaler à bonne
distance afin de prévenir tout conflit interspécifique.
La compétition au sein de la même espèce est en effet
plus rude qu’entre espèces différentes, celles-ci
n’ayant pas exactement les mêmes besoins. Comme les Pseudochromis, un peu plus délicat que les Gramma.
Famille des Microdesmidae
Nemateleotris magnifica (Poisson de feu)
Taille : 5 cm.
Improprement nommé ‘Gobie de feu’ (car ce n’est
pas exactement un gobie), ce petit poisson est très agréable.
Il peut vivre en groupe dans l’aquarium mais il est préférable
de ne placer qu’un couple. Sa nourriture préférée
est constituée de petites proies telles les nauplies d’Artemia.
Territorial, il vit caché sous une roche qui lui sert de refuge, cette famille demande la présence d'un substrat.
Choix possible pour un aquarium de 100 litres au moins. Ce poisson est capable de nage rapide et de sauts, une protection doit être mise en place pour éviter le grand saut.
Nemateleotris magnifica (photo Marc Lacuisse)
Famille des Gobiidae
Taille : 5 à 12 cm
Les petits gobiidés sont les poissons idéaux pour les petits volumes. Quelques uns ont développés une association symbiotique avec des crevettes Alpheus, ce sont notamment des Amblyeleotris, Cryptorentrus et Ctenogobiops. Cette symbiose est passionante à observer. Tous les petits gobies aprécient un fond sablonneux, éventuellement plantés, un aquarium mature bien pourvu en pierres vivantes riche en microfaune. L'aquarium doit être calme et pourvu de caches. Ces poissons sont aussi souvent très beaux. Ils doivent être maintenus seul ou en couple formé (comme souvent, attention aux combats entre poissons de même sexe).
Amblygobius rainfordi même s'il ne creuse pas de 'terrier' apprécie un sol favorable aux développement de petites proies vivantes, il picore aussi les algues filamenteuses. Ce n'est pas le plus facile des gobidés à maintenir en aquarium, il est cependant très attirant.
Gobiosoma oceanops (Gobie)
Taille : 5 cm.
Petit poissons actifs et paisibles les Gobiosoma sont de bons compagnons.
Ce sont aussi des poissons ‘nettoyeurs’ qui débarrassent
les autres poissons de leurs parasites. Ils peuvent vivre en couple sans
risque de harcèlement. Leur espérance de vie est malheureusement
un peu courte, entre un an et deux ans environ. Choix possible pour un aquarium de moins
de 100 litres.
Gobiasoma oceanops (photo R. Parisot)
Gobiodon citrinus, okinawae et histrio
Taille : 3 cm.
Ce sont des poissons miniatures au comportement intéressant, pour
ces raisons ils sont inclus dans la liste des poissons possibles pour
nos aquariums. Mais attention : Ils ont tous un mauvais comportement
intra-spécifique et il est assez difficile de conserver deux spécimens
dans le même aquarium, bien que ce poisson soit capable jeune,
comme l’Amphiprion, de changer de sexe. D’autre part ils
vivent naturellement posés au milieu des branches d’Acropora,
corail dur branchu. Dans un petit aquarium cette présence fini
par gêner le corail. Il faut en conséquence que l’aquarium
soit bien pourvu en corail pour résister à son assiduité surtout
en phase de reproduction. Omnivores, Ils se nourrissent de petites proies.
Et si un couple se reproduit assez facilement, les larves ne sont pas
viables en aquarium par faute de nourritures adaptées. Choix possible
pour un aquarium de moins de 100 litres.
Famille des Acanthuridae
Zebrazoma flavescens (Poisson chirurgien jaune)
Zebrasoma flavescens (chirurgien jaune)
Taille : 15 à 20 cm.
Splendides poissons, les chirurgiens sont des hôtes bien sympathiques
mais leur taille et leur appétit les réservent à des
aquariums d’au moins 300 litres, ce ne sont donc pas vraiment des hôtes de nos petits aquariums.Dommage car ces poissons omnivores ont besoin
d’avoir une alimentation variée comportant des végétaux.
Ils mangent donc très volontiers les algues de l’aquarium et sont vraiment efficaces. Ils sont même souvent choisis pour cette raison dans un aquarium récifal où les
plantes ne sont pas les bienvenues.
Le nom de ‘chirurgien’ attribué à cette famille de poissons, vient des deux ‘scalpels’ blancs, appendices tranchants très visibles de chaque coté à la base de la nageoire caudale. Ces pointent imposent le respect aux autres poissons de l’aquarium. Mais les chirurgiens n’ont pas un comportement agressif vis à vis des autres poissons, par contre ils ont de très mauvaises relations intra-spécifiques et Il ne faut placer qu’un spécimen de chirurgien par aquarium.
Zebrasoma flavescens est un très bon choix qu’il faut placer seul de sa famille dans un aquarium de bonne dimension pour lui assurer un développement normal. Choix alternantif Z. scopas, Ctenochaetus sp toujours pour volumes sup à 300 litres.
Ecsenius bicolor (Blennie bicolore)
Dans un petit aquarium la blennie, Ecsenius bicolor, est un poisson au comportement passionnant à observer. Cet herbivore sera bien plus à sa place dans un petit aquarium qu'un poisson chirurgien.
Choix des animaux
Voici quelques règles à respecter pour peupler son aquarium :
- Ne chercher à conserver que très peu d’animaux centimétriques (poissons et invertébrés non fixés),
- Ne jamais placer des espèces pouvant être en concurrences et réputées incompatibles,
- Préférer les espèces naturellement territoriales qui s'adaptent à la petitesse de l'aquarium,
- Au sein de la même espèce ne placer que des individus solitaires, des couples déjà formés ou des groupes parmi ceux réputés réellement grégaires en aquarium,
- Offrir un environnement ménageant de nombreuses caches même si cela semble inutile,
- Ne pas se fier au comportement dans le milieu naturel ou dans l’aquarium d’exposition du revendeur, celui-ci changera fortement dans votre aquarium.
- Se contenter des espèces conseillées aux débutants, ne pas rechercher une difficulté par caprice, n'écoutez pas les avis des amateurs sans réelle expérience.
- Essayez de reproduire un biotope récifal en choissisant une famille de coraux et les petits animaux composant cet environnement.
Paracanthurus hepatus Souvent vendu minuscule, ce poisson devient rapidement trop grand pour un microrecif. Victime de son succès auprès des enfants (c'est 'Doris' la copine de 'Neno' dans le film éponime) ne doit pas vous tenter de céder à la pression.
Synchiporus splendidus (Mandarin), se nourrit essentiellement de petits crustacés vivants ce qui pose un sérieux problème à son propriétaire. Il faut nécessairement un bac mature, de bon volume, calme et abondament pourvu en microfaune. Un herbier est idéal. Dans un aquraium communautaire, faute de soins attentifs il dépérit, c'est aussi le cas avec les hyppocampes.
Pseudocheilinus hexataenia poisson microphage est aussi assez délicat à maintenir son comportement lunatique fait qu'il peut également poser un problème aux autres pensionnaires de l'aquarium.
Ce bernard l'ermite Dardanus megisto est un prédateur redoutable et trop agressif pour un aquarium communautaire
Sabellastarte magnifica Vers polychète filtreur. Un aquarium est très pauvre en microfaune pélagique et phytoplancton. Sans soins spécifiques les sabelles dépérissent peu à peu par manque de nourriture
Pour évitez des déconvenues, n’achetez pas :
- Les sabelles, anémones, gorgones non symbiotiques, poissons et invertébrés filtreurs se nourrissant de fines particules, zooplancton et phytoplancton qu’il sera difficile de nourrir. L’aquarium ne fournit naturellement pas de quoi subvenir à leur besoin. Ces animaux survivent quelques mois dans un aquarium et certains se vantent, un peu rapidement, de pouvoir les maintenir. Soyez conscient que, faute de soins appropriés, leur espérance de vie sera considérablement réduite.
- Les éponges dont la survie après un transport est très délicate. En revanche elles croissent dans l’aquarium à partir de petits fragments apportés avec les pierres vivantes.
- Les étoiles de mer, les nudibranches les animaux difficilement identifiables et souvent incompatibles avec les coraux ou qui réclament une nourriture spécifique difficile à procurer dans un aquarium.
- Les holothuries, qui sont de remarquables nettoyeurs du sable mais qui sont à réserver aux aquariums de grande taille pourvu de larges zones sableuses. Il faut noter que les holothuries contiennent des toxines qui sont relâchées dans l’aquarium si l’animal meurt ce qui arrive un jour ou l'autre.
- Les gros mollusques et les poissons de grande taille. Souvent achetés juvéniles ils grandissent vite, renseignez-vous sur leur taille adulte.
- Les poissons ou invertébrés associables ou s’attaquant aux coraux. Par exemple : Les crevettes Rhynchocinetes uritai (crevettes à bosses ou crevettes danseuses), les poissons balistes, les merveilleux poissons papillons, les labres, etc. Très peu d'espèces sont réellement compatibles avec un aquarium récifal.
- Les poissons ou invertébrés urticants, dangereux lors des manipulations : Oursins diadème, Pterois, etc.
- De façon générale les animaux que vous ne connaissez pas, dont vous n'êtes pas sûrs, soit du comportement, soit des conditions de leur conservation et en particulier de leurs besoins alimentaires. Une fois dans leur bac les revendeurs les proposent aux amateurs et ne vous mettent pas forcément en garde. Favoriser ce commerce n’est pas éthique. Les voir dépérir puis mourir est totalement déprimant, pensez-y lors de l’achat. En revanche un choix raisonnable et réfléchit vous donnera une réelle satisfaction.
Plus d'info sur les Sabelles et Spirographes : Maintenance des Spirobranchus giganteus
N’oubliez pas : Un débutant apprend beaucoup lors de la première année. Il faut patienter avant de s’attaquer aux coraux durs, Tridacna, anémones, ... Aux non-symbiotiques. Ces animaux sont plus difficiles à conserver, sujets à plus de parasites et prédateurs. L’aquarium doit être mature et vous devez être à la hauteur de leurs exigences. Enfin seul un matériel de bonne qualité permet d’espérer les maintenir dans de bonnes conditions. L’éclairage HQI, par exemple, est incontournable avec les coraux hermatypiques et doit être prévu dés la conception de l’installation.
Les cérianthes sont excessivement urticants, ils demandent un aquarium spécifique
Les invertébrés non-symbiotiques
Tubastraea coccinea corail non symbiotique, doit être nourrit quotidiennement avec des nauplies d'Artemia
Les invertébrés fixés non symbiotiques (qui n’hébergent pas de zooxanthelles), sont très difficiles à nourrir et finissent par dépérir peu à peu. Il faut attendre la nuit pour que les Tubastraea coccinea déploient leurs tentacules. Une activité nocturne signifie toujours que le corail est asymbiotique. Les Tubastraea ont effectivement besoin d’apports en nourriture car ils ne tirent aucun bénéfice de l’éclairage. Il faut leur apporter quotidiennement et localement de fines particules, ce qui est excessivement contraignant. Un jour ou l’autre vous manquerez de temps pour les soigner et ainsi peu à peu, la colonie finie par régresser.
Corail non symbiotique, un apport en plancton est nécessaire ce qui demande une solide expérience pour doser les apports de façon à nourrir les non-symbiotiques sans accumuler un excès de nutriments
Les grandes sabelles ou spirographes sont des vers polychètes qui filtrent l’eau grâce à leur belle couronne. Dans l’aquarium les particules nutritives en suspension dans l’eau sont quasi absentes du fait de l’efficacité de la filtration. Comme les autres espèces se nourrissant essentiellement de plancton, il est délicat de les maintenir en captivité.
De la même façon que les coraux les gorgones peuvent être symbiotiques ou asymbiotiques. Dans ce dernier cas elles ont besoins de particules planctoniques comme nourriture ce qui rend leur conservation à long terme improbable et le mieux est de les laisser dans la nature.
En revanche les gorgones Plexaurella spp. ou Pseudopterogorgia, ventalina sont des gorgones symbiotiques qui ne posent pas de problème insurmontable. Les conditions convenant aux coraux et aux autres invertébrés exigeants suffisent pour les faire prospérer. Elles bénéficient toujours d'un petit apport plantonique.
Gorgonia ventalina
Tunicier
(Ascidia) organisme filtreur (Tubastrea en arrière plan). Les tuniciers importés avec les roches vivantes se développent parfois spontanément dans l'aquarium mais il ne faut pas chercher à en implanter, l'échec est quasi certain.
N'écoutez pas les personnes qui se targent de maintenir les animaux microphages et filtreurs, très souvent il n'y a pas une réelle expérience (quelques mois ne permettent pas d'augurer de la suite) et les soins sont souvent largement sous estimés. L'intérêt d'encourager de telles exportations est très discutable.
Le Comportement social des animaux
Avertissement
Cet chapitre n'à pas de prétention scientifique, une étude éthologique des poissons d'aquarium, ce n'est qu'une simple réflexion sur les déviances du comportement animal que j'ai observées en aquarium. Son but est de sensibiliser le débutant sur les conséquences d'introductions irréfléchies dans un aquarium, le choix impulsif, basé sur l'aspect de l'animal ou le sentiment que celui-ci procure, ne suffit pas pour peupler avec justesse et dicernement son aquarium.
Voici donc quelques éléments déterminant les traits caractéristiques des espèces grégaires ou territoriales, leurs comportements inter et intra spécifiques, en aquarium , pour que le plaisir d'avoir acheté un animal ne soit pas gâché par une issue tragique.
Introduction
Grâce à un matériel adapté (éclairage, brassage, pierres vivantes, etc.), il est possible, et même très conseillé, de recréer un environnement imitant au mieux le milieu naturel. Le peuplement de l'aquarium peut aussi être fait avec la même préoccupation de réalisme, en respectant, autant que faire ce peut, les exigences des animaux. Cependant une distorsion majeure, à laquelle on ne peut échapper, subsiste : La dimension réduite de l'aquarium qui perturbe les règles écologiques fondamentales et influe sur le comportement des animaux qui y sont conservés. Dans nos micro et nano-récifs c'est surtout évident en ce qui concerne les poissons mais cela peut être aussi le cas avec certains invertébrés non fixés. Aussi ce qui semble être une bonne idée : Recréer une population vue dans le milieu naturel, lors d'une plongée ou à partir de photos, peut s'avérer au final catastrophique en aquarium.
L'aquarium, une densité de population anormale
Pour satisfaire notre curiosité et notre passion l'aquarium se doit d'avoir un aspect original, esthétique ou surprenant. Pour cette raison nous plaçons toujours une quantité excessive d'animaux de grande taille dans un petit volume. [ Cela perturbe également l'équilibre biologique de l'aquarium mais c'est une autre histoire ]. Il faut être conscient que nous distribuons les différents niveaux trophiques non pas selon les lois écologiques mais plutôt selon nos exigences de sale gosse en voulant toujours plus. Cela n'est pas sans conséquence sur le comportement social des animaux.
Première règles : Réfréner ses envies, ne placer que trés peu d'animaux de taille centimétrique dans l'aquarium car cela sera toujours trop !
Des limites de territoire rapidement atteintes
Alors que dans le milieu naturel, l'animal pour échapper à une attaque peut fuir, faire un simple écart ou se fondre dans le groupe, le monde clôt de l'aquarium empêche l'échappée belle et ramène toujours le poursuivi en face de son agresseur. Cette situation provoque des comportements aberrants, surtout avec des animaux non belliqueux naturellement car n'ayant pas un besoin réel de réflexes inhibiteurs ceux-ci n'en disposent pas pour réfréner leur agressivité.
Deuxième règle : Attention ! Une espèce ayant un comportement calme et grégaire dans la nature peut se muer en tortionnaire avec nos conditions de conservation.
Comportement intra spécifique
Il est facile d'éviter les attaques de prédateurs, il suffit de ne pas mettre chasseur et proie dans le même aquarium. Dans ce cas il ne s'agit pas vraiment d'agressivité de la part du prédateur mais d'une action simple : Se nourrir.
En revanche au sein de la même espèce la lutte pour la reproduction, la sélection naturelle fait qu'il existe une réelle compétition et une forme d'agressivité des individus entre eux. Les relations intra spécifiques sont ainsi généralement plus mauvaises que les relations inter spécifiques. [K. Lorentz nous donne un exemple imagé : Un boulanger accepte facilement la venue d'un charcutier dans sa rue alors qu'il sera furieux de la présence d'un autre boulanger]. Dans le milieu naturel, le rôle des couleurs vives et tranchées des poissons récifaux permettent de délimiter clairement le territoire de chacun ou du couple pour répartir l'espèce de façon homogène sur les zones récifales. Dans l'aquarium cette répartition est impossible. Le groupe ne fonctionne plus, les poissons territoriaux de la même espèce ne peuvent se délimiter un territoire de dimension suffisante. Une simple ressemblance dans les formes suffit à rendre incompatibles des poissons d'espèces pourtant différentes. A contrario, le choix de morphologie et de couleurs différentes favorisent les cohabitations inter spécifiques.
Troisième règle : S'il est évident qu'il ne faut pas placer prédateurs et proies dans le même aquarium, il faut se méfier du comportement au sein de la même espèce. Les espèces grégaires n'acceptent pas toujours de vivre en petit groupe, les animaux territoriaux ne peuvent être maintenus que seuls ou en couple, et les relations inter spécifiques (entre espèces différentes) ayant le moins de points communs sont souvent plus simples à gérer.
Complexité du décor
Il est illusoire de croire qu'un décor, aussi complexe soit-il, permet de conserver deux poissons antagonistes dans le même bac. Cela améliore un peu les choses mais guère plus et ne changera pas ce qui fini toujours par arriver. En revanche la complexité du décor influe sur le comportement de l'animal qui, même en absence de prédateurs, cherche à se bâtir une 'bulle de sécurité' lui permettant d'échapper à d'éventuels agresseurs et ainsi réduit son stress.
Quatrième règle : Un décor comportant de nombreuses caches est utile pour l'animal même en l'absence de menace mais ne permet pas de conserver des compétiteurs.
L'exemple du Chromis ou poisson demoiselle
Dans le milieu naturel ce poisson vit en banc en bordure de récif. Son comportement social est réellement grégaire. Du fait de la population importante il ne peut exister d'agressivité, ou d'acharnement à l'égard d'un seul individu. Le Chromis est d'autre part un petit poisson, élégant, très résistant et pourvu d'un solide appétit. Un banc de ce poisson est particulièrement ravissant. Il semblerait logique de le conseiller dans un petit en aquarium. Mais dans un espace limité la compétition fait que les relations intra spécifiques sont assez mauvaises. Dans 100 litres un groupe de cinq ou six Chromis fini, à force de petites querelles, par être réduit à un unique individu. Je conseille donc d'éviter d'arriver à cette situation et de ne placer qu'un Chromis dans un petit aquarium même si cela ne semble pas naturel car cela finira de toute manière ainsi.
L'exemple de l'Amphiprion ou poisson clown
L'Amphiprion est naturellement territorial et défend avec ardeur les limites de son territoire, généralement limité à une anémone ou, en aquarium, au corail de substitution. Cette espèce hermaphrodite à la particularité de pouvoir changer de sexe en fonction de sa position sociale (un jeune dominé devient mâle, un dominant femelle). Aussi une paire de juvéniles forme naturellement un couple en aquarium (après, il est vrai, quelques bagarres fixant le rapport de force). Ce couple formé ne sera pas agressif outre mesure (sans acharnement) avec d'autres poissons à condition qu'ils ne soient pas de la même espèce. Dans ce cas un couple se satisafait d'un volume réduit.
Amphiprion
L'exemple du Gramma loreto (Serran royal) et du Pseudochromis paccagnellae (Vanille-fraise)
Ce sont deux poissons territoriaux ayant de bonnes relations inter spécifiques mais de très mauvaises intra spécifiques. L'aspect de ces deux espèces étant proche ces deux poissons ne peuvent vivre ensemble dans le même aquarium. D'autre part les sexes étant très difficiles à différencier seul un unique Gramma ou Pseudochromis pourra être placé sans risque dans l'aquarium. La ressemblance suffit à rendre incompatible le regroupement.
L'exemple des crevettes Stenopus Hispidus
Ce qui est vrai pour les poissons l'est également avec les invertébrés comme les crevettes Stenopus sp. Seuls les couples cohabitent de façon durable en aquarium. Ces crevettes sont particulièrement agressives à l'égard de leurs congénères et seuls les couples déjà formés dans l'aquarium d'un revendeur pourront être introduits. En revanche les crevettes Lymasta ou Thor amboinensis vivent en couple ou en groupe.
Conclusion
Voici quelques règles que je conseille pour peuplement de son aquarium :
- Ne chercher à conserver que très peu d'animaux centimétriques (poissons et invertébrés non fixés),
- Préférer les espèces naturellement territoriales,
- Ne jamais placer des espèces pouvant être en concurrences, celles réputées incompatibles, ayant les mêmes beoins ou morphologiquement proches.
- Au sein de la même espèce ne placer de préférence que :
- Des individus solitaires,
- Des couples déjà formés ou pouvant se former ( Amphiprion ),
- Des groupes à condition que cette espèce soit réputée réellement grégaire en aquarium.
- Offrir un environnement ménageant de nombreuses caches même si cela semble inutile (absence de prédateurs ou de concurrents).
- Ne pas se fier au comportement des animaux dans le milieu naturel ou dans l'aquarium d'exposition du revendeur, celui-ci changera fortement dans votre aquarium.
- Le peuplement de l'aquarium doit être fait en commencant par les espèces les moins territoriales, car une fois le territoire acquis celui-ci sera défendu avec force et détermination.
Partialité et superficialité du propos
Il ne s'agit d'un des aspects du peuplement qui doit également être en accord avec d'autres règles et contraintes non abordées dans cet article telles que :
- La capacité de retraitement des déchets et déjections,
- La taille des animaux adultes (les spécimens sont souvent juvéniles dans un bac d'exposition et grandissent vite),
- Des habitudes alimentaires qui peuvent être difficiles ou impossible à contenter,
- Des mêmes habitudes alimentaires qui à l'inverse peuvent mettre en péril l'équilibre écologique de l'aquarium ou rendre même impossible la conservation d'invertébrés (un poisson balliste dans un aquarium récifal, ça mange les coraux, c'est dommage !),
- Du ratio taille de l'animal / dimension de l'aquarium qui ne doit pas donner un sentiment oppressant d'enfermement,
- De la dangerosité à votre égard ou à celles des autres habitants de l'aquarium,
- Etc.
Cette liste n'est pas exhaustive, je vous invite à continuer la réflexion pour peupler votre aquarium avec sagesse et responsabilité pour que votre choix ne soit pas uniquement basé sur une attirance, un coup de coeur, mais aussi sur la raison. Ce n'est qu'à cette condition que vous pourrez conserver de nombreuses années vos animaux.
Comment préparer les animaux au transport
Avertissement : Ces quelques conseils sont acceptables pour un amateur désirant faire un déménagement ou un échange mais sont insuffisants pour un usage plus professionnel.
Isolation thermique
Nos animaux tropicaux supportent très mal les variations rapides de température ainsi que les valeurs qui s'écartent de leur standard. Aussi des précautions sont impérativement prises pour que les valeurs maximale de 28° et minimale de 18° ne soient pas franchies sous peine de perte des animaux. Il est, bien entendu, idéal de faire le transport dans un véhicule climatisé et cela pendant les saisons et périodes météo les plus clémentes. S'il est parfois possible de planifier ce déplacement il faut avouer que c'est rarement le cas. Il faut alors mettre en place des solutions palliatives et cela en fonction des conditions climatiques. D'autre part le transport en soute d'avion nécessite toujours de bonnes précautions : Exposition au soleil lors du chargement et au froid dans la soute pendant le voyage. La forte chaleur est très mal supportée car elle influe sur le métabolisme et aussi la quantité de gaz dissous dans l'eau, en particulier l'oxygène, et cela peut conduire à une asphyxie des animaux.
Le grand conteneur
Les meilleurs conteneurs sont ceux utilisés par les professionnels mais à défaut une glacière type 'camping', ou de transport de biberons pour bébés, en polystyrène convient très bien. Le conteneur est recouvert, ou non, de tissus ou de plastique dur, ce qui peut être utile si on désire renforcer la résistance aux chocs : Voyage en soute d'avion par exemple. Les animaux ne sont généralement pas placés directement dans la glacière, à l'exception des grandes pièces de corail, mais conditionnés dans de plus petits récipients.
Le petit conteneur individuel
Les sacs en polyéthylène transparent, que votre revendeur peut vous fournir mais qui sont également disponible en VPC, ont l'avantage de la souplesse et s'adaptent facilement à la place disponible dans le grand conteneur. Ils autorisent aussi de recourir au gonflage à l'oxygène. En revanche ils sont assez fragiles et les pots en plastique ou en verre hermétiques conviennent aussi bien pour les coraux et petits invertébrés. Attention avec les coraux durs coupant et les poissons chirurgiens qui peuvent percer les sacs plastiques avec leur scalpel. Dans le cas d'utilisation de pots il faut un nettoyage parfait avant l'utilisation. Lors d'un transport aérien la pression externe varie et il faut prévoir que les récipients étanches acceptent ces variations.
Julian Sprung signale une méthode de transport des coraux durs en sacs maintenus simplement humides mais il ne faut pas prendre le risque que le corail ne sèche de trop. Cela est certainement possible avec les coraux du platier récifal confrontés régulièrement aux marées basses. Cette technique est également possible avec les pierres vivantes ou les grandes pièces de coraux fixés sur des pierres pour limiter le volume d'eau à transporter.
Ces petits conteneurs sont des systèmes fermés, c'est-à-dire des récipients clos de manière étanche. C'est la solution la plus simple à mettre en ouvre. Sachez que des systèmes de transport ouverts, avec diffuseurs d'air ou d'oxygène, voire un chauffage, alimentés par batterie, sont aussi possibles mais pour un amateur ce sont des solutions plus adaptées au stockage provisoire pendant une réfection de l'aquarium qu'au transport.
La chaleur massique
L'air du conteneur est un bon isolant mais a une très mauvaise 'chaleur massique' aussi il faut essayer d'améliorer cela en augmentant la 'masse' mise à température pour augmenter le temps pendant lequel elle sera acceptable. Le plus simple est d'utiliser des conteneurs individuels de grande capacité qui augmentent naturellement la quantité d'eau. L'eau prélevée dans l'aquarium peut alors être importante. Il faut prévoir son remplacement partiel pour pallier à la baisse de niveau dans l'aquarium. Une autre bonne pratique consiste à mettre des poches remplies de gel conservant la température (ou liquide eutectique). Les poches sont mises précisément à la température de l'eau de l'aquarium au bain-marie avant leur utilisation (ne pas chercher à chauffer même de quelques degrés, cela peut avoir un effet inverse à celui espéré). A défaut de ces poches de simples bouteilles d'eau conviennent mais il est alors préférable d'avoir des conteneurs individuels de plus grand volume.
Climatisation
Dans le cas d'un transport assez long en voiture non climatisée il peut être utile de disposer soit d'un refroidisseur Peltier, soit d'un petit radiateur, pour remettre une poche de gel à la bonne température. Des poches chauffantes contenant de l'acétate de sodium permettent aussi de restituer de la chaleur sur une simple pression. Cela peut être utile si on prévoit un abaissement très important de la température. L'utilisation sans risque n'est cependant pas facile car l'élévation locale de température atteint 50°. Il est vraiment préférable de bien isoler thermiquement plutôt que d'essayer de climatiser le conteneur.
Conservation du taux d'oxygène
Une autre préoccupation lors du transport des poissons est la conservation du taux d'oxygène et la réduction du taux de gaz carbonique. Pour cela les poissons sont placés dans des sacs remplis que partiellement et contenant une partie importante d'air. L'agitation et le stress augmentent la respiration et pour réduire cet effet le sac est rapidement placé dans l'obscurité pour tenter de calmer l'animal.
Pour augmenter la surface de contact air/eau il est possible de ranger le sac à l'horizontal dans le conteneur isotherme de transport. L'agitation de la surface pendant le transport suffit généralement aux échanges gazeux.
L'élévation de la température réduit aussi les concentrations d'oxygène aussi des précautions supplémentaires sont prises lors des fortes chaleurs et pour ne pas dépasser la limite des 28°. Cette dernière remarque est bien entendu valable avec les invertébrés. Il est même préférable d'abaisser légèrement et progressivement, de deux ou trois degrés, la température habituelle de conservation des animaux, ce qui ralentit leur métabolisme. En revanche le retour à la température normale pendant la phase d'acclimatation risque de déclencher naturellement un abaissement du pH (par augmentation du taux de CO 2 ) et même l'apparition d'ammoniac excessivement toxique. Le réchauffage de l'eau de transport tient compte de ce paramètre et il est préférable, dans le cas d'un voyage très long où l'on suspecte une pollution par déjections, d'opérer un échange partiel d'eau pour remonter progressivement la température et non pas un simple bain-marie.
Il faut noter que l'abaissement du taux d'oxygène et du pH lié à l'augmentation du taux de CO 2 se produisent rapidement, pratiquement dès la première heure du transport.
Les professionnels utilisent des solutions tampons pour limiter les effets d'abaissement du pH, éventuellement des zéolithes comme régulateur de l'ammoniac ou encore de l'eau oxygénée pour l'amélioration de la concentration d'oxygène, je déconseille l'emploi de ces méthodes à l'amateur.
Gonflage du sac à l'oxygène
C'est une bonne solution en prévision d'un transport d'un poisson de grande taille pendant une longue période. Votre revendeur peut certainement vous aider pour le gonflage des sacs à l'oxygène. Des locations de bonbonnes sont aussi possibles dans les magasins de bricolage [poste à souder] ou de matériel médical. L'utilisation d'oxygène n'a pas de contre-indication avec les poissons, en revanche elle n'est pas mise en oeuvre dans le cas de transport d'invertébrés, en particulier de coraux.
Limitation de la population
Chaque sac ne contient qu'un animal pour réduire les risques d'agression mais aussi individualiser les besoins. Ainsi les moindres consommateurs ne sont pas pénalisés par un appauvrissement du milieu par un animal plus gourmant en ressources. Cela offre aussi la possibilité d'une capacité optimale faite pour chaque animal. D'une manière générale : Plus le volume alloué par animal est grand, meilleures sont les chances de réussite.
Sevrage et soins
Les déjections des animaux produisent des quantités d'ammoniac et d'ammonium pouvant être importantes. Les animaux sont donc sevrés 48H avant le conditionnement (plus aucune distribution de nourriture) afin de réduire une production rapidement toxique dans un si petit volume. Autres soins, pour garantir les meilleures conditions, une bonne propreté est essentielle : les coraux sont au maximum débarrassés de leur mucus avant le transport, les pierres débarrassées des sédiments, etc.
Chocs
Il faut éviter les chocs entre pierres, coraux, animaux. Un peu de mousse de perlon (ouate filtrante blanche) non tassée permet de caler les pierres et coraux. C'est aussi un moyen d'assurer une accroche possible aux invertébrés comme les crevettes, et cela sans aucun danger, ce qui n'est pas le cas si on place une petite pierre qui risque d'infliger des blessures aux animaux lors des mouvements et secousses du transport. Ce support est également complètement neutre, ce qui n'est pas le cas des végétaux qui, en se dégradant, risquent de provoquer une pollution de l'eau et n'apportent aucun bénéfice (pas de production de O 2 en l'absence de photosynthèse).
Les coraux durs de petites tailles sont particulièrement fragiles, la solution consiste à les faire voyager piqués dans un morceau de polystyrène. Comme le polystyrène flotte à la surface de l'eau, les coraux voyagent 'la tête en bas' mais sans aucun inconvénient. Selon Peter Wilkens et Julian Sprung cette méthode peut être appliquée aux Xenia qui supportent assez mal les voyages.
Les chocs seront minimisés par un emballage individuel de chaque sac ou pot pour atténuer les vibrations (et cela améliore aussi la protection thermique) : 'Chips' en polystyrène, papier journal, papier 'bulle', etc. En aucun cas les sachets ou pots ne doivent pouvoir bouger dans le conteneur isotherme.
Agressions
L'idéal est d'individualiser le transport et pour cela de disposer d'un conteneur par animal ou plante. Si cela n'est pas possible, il faut regrouper les animaux par famille ne risquant pas de s'agresser. Les coraux notamment se livrent des combats chimiques et il ne faut pas tenter d'en placer deux, d'espèces différentes, dans le même sac. Les animaux peuvent également se livrer des combats physiques, exacerbés par la petitesse du territoire et les collisions répétées (même lorsqu'il s'agit de couple habituellement paisible, crevettes Stenopus par exemple).
En revanche le fait d'être enfermé dans un petit volume n'affecte en rien la survie des animaux.
Spécial échinodermes
Les échinodermes (oursins, étoiles de mer) risquent de mourir s'ils sont exposés à l'air. Il faut donc les capturer et les relâcher sous l'eau dans l'aquarium mais aussi les maintenir immergés pendant toute la durée du transport. Pour cela le sac servant au transport des échinodermes sera complètement rempli d'eau, toute bulle d'air chassée.
Pour finir
A la fin du transport, tout ce petit monde doit retourner dans l'aquarium. La technique est décrite dans : Une procédure d'acclimatation rapide en 4 étapes
Suite...[Le budget prévisionnel]
Textes et Photos © 2001-2024 JLC | Contact webmaster